News... enfin...

Désolé, j'ai un peu abandonné le blog depuis début juillet, je n'ai pas oublié mais j'ai vraiment pas eu le temps. J'ai donc beaucoup de choses à vous raconter... je ne sais pas par où commencer.

Dans l'ordre, je vous fait un résumé. Dimanche soir sont arrivés Michelle et Julio César (le frère de Yuli), des Etats-Unis (Atlanta). Plusieurs heures d'attente à l'aéroport, car ils étaient venus dans deux avions séparés, et tous les deux avaient du retard... Julio César est finallement arrivé le lendemain matin. Je suis allée travailler sans avoir beaucoup dormi. Michelle, des Etats-Unis, petite copine de Julio César, ne parle pas beaucoup l'espagnol. Julio César lui parle Anglais et Espagnol et ne connais que 3 phrases en Français : "Pouvez-vous m'aider avec mes valises, s'il vous plait ? Elles sont très lourdes", "Merci beaucoup" et "Au revoir". Très utile (issu de son unique cours de Français).

Le lendemain, c'est Papa et Yuli qui arrivaient de France (avec un passage par le Brésil, où la compagnie a égaré leurs valises...) et Oscar (l'autre frère à Yuli), Rosemarie et leurs quatre enfants qui arrivaient du Canada. Tout ce petit monde ne s'était pas vu depuis très longtemps, l'émotion était au rendez-vous. Beaucoup de larmes versées. Je suis contente de connaître toutes ces personnes et de revoir mon Papa et Yuli (ça fait bizarre de les voir ici !). Les enfants du Canada parlent tous très bien le français, c'est impressionant de voir comment ils ont appris aussi vite (en 2 ans). Ils n'ont même pas d'accent : ni l'accent espagnol ni l'accent québecois, un français parfait.

Comme les valises étaient perdues, on a chacun prêté un vêtement aux pauvres sans habits. Ils ont stressé pendant 3 jours avant de recevoir les valises... et en plus y avait du fromage dedans...

Depuis mardi 1er juillet, toute la famille est dans la maison (soit 16 personnes), ils viennent de France, du Canada et des Etats-Unis. Du coup, tant de monde, ça fait du remue ménage, beaucoup de bruit. Je profite pour visiter tout plein de chose avec eux. La nourriture, à 16, ça part très très vite, c'est impressionnant.

Le jour suivant, j'ai demandé un jour de congé pour aller visiter "Pachacamac" avec Julio César et Michelle pendant que tout le monde récupérait de son voyage. J'ai vu le site de "Pachacamac", plus connu dans Tintin en France que comme site archéologique...

Je suis vraiment sortie de Lima pour la première fois : il faut dire que c'est énorme. Quand tu sorts, tu vois que du désert, et des "cabanes" où s'entassent les gens. J'ai vu la pauvreté... il n'y a que des bidonvilles, les gens vivent sans rien du tout. Le tremblement de terre de l'année dernière a détruit le peu que les gens avaient : les gravats partout, les maisons ne sont pas reconstruites parce que les gens ont peur d'en nouvel effondrement et parcequ'ils nont pas l'argent pour acheter les matériaux. Ils vivent dans des tentes dehors.

C'est hyper désertique, je n'imaginais pas tant : comme les cartes postales du Sahara, pareil... C'est vraiment bizarre de rencontrer ce type de paysage alors qu'il fait humide et froid. Mon père et moi on a une hypothèse, la terre manque d'eau certes, mais pas seulement, sinon il y aurait des cactus (et oui). Le problème, c'est qu'il n'y a pas d'humus, c'est que du sable et surtout c'est un sol très salé où aucune plante ne pousse à cause du sel. Les jardiniers, pour faire des plantations, doivent changer la terre, sinon ça ne pousse pas. Quelle désolation, pas une seule herbe, rien, on dirait la lune : ça fait des cratères, des montagnes de sable et de cailloux et rien dessus. On dirait qu'une pelleteuse a fait des tas de sable et de pierrres... surréaliste.

Le lendemain, je suis quand même allée travailler, il faut bien. Je me couche très tard et je suis la seule à aller travailler le matin, le vendredi j'en pouvais plus... J'ai fait une journée en courrant, parce que j'avais le boulot de 2 jours à faire en un seul. C'est le prix a payer pour faire du tourisme !

Vendredi, le grand voyage vers le sud en passant par Paracas, Ica et enfin Nazca. On a loué un bus pour voyager avec tout ce petit monde, départ à 7 heure du matin. Ici la famille dort avec 100 décibels dans les oreilles, tout le temps, du coup c'est impossible de les réveiller, j'étais désespérée... 15 minutes avant le départ tout le monde dormait. Les réveils sonnent, mais je suis la seule à les entendre, je désespère, je les secoue un par un... Pendant 10 minutes, à désespérer toute seule dans la maison. Impossible... quand j'arrive enfin à réveiller Déborah, elle me dit "Laisse moi dormir encore un peu, s'il te plait Véronique" (en Français, respect) et elle se rendort aussitôt. Bref, ma solution : attendre et promettre un bon petit déj au chocolat. Et après avoir étalé un pot de Nutella sur 45 crèpes (pures bretonnes), nous voilà parti.

J'ai beaucoup regardé le paysage, j'essaie de deviner le nom des plantes, des cultures...(déformation professionnelle). J'ai vu des animaux très maigres, des gens très démunis... Les cultures sont uniquement dans les oasis, là où il est possible d'arroser par inondation, sinon tout n'est que désert. Les pauvres animaux comme les chèvres et les chevaux sont attachés dans des champs de sables. Imaginez un ruminant qui ne verra jamais d'herbe de sa vie : ils mangent un peu de maïs, de branches de ce qu'on leur donne, ils ne font pas les difficiles.

On s'est arrêtés en premier à "Tambo Colorado", c'est des ruines Incas dans une vallée (super paysage). Puis, arrêt pour le déjeuner à San Andres. J'ai enfin gouté la spécialitée du Pérou, le "ceviche". C'est du poisson mariné dans du jus citron et du piment : super bon (sans les piments). C'était un restaurant vu sur la mer, le poisson venait d'être pêché, il était tout frais. Autres spécialité : les "chicharones de mariscos" fruits de mer, de porc, hum... (c'est frit et pané) avec des "Yuca" frit. HUMMMMMMMM : delisimo, meme papa a adoré : il a renoncé à son repas traditionnel viande-vin-patate-fromage (très français). On a mangé comme des orgres avec du vin, de la bierre, du pisco, de l'Inka Cola et on en as eu en tout pour très peu d'argent !

Après le restaurant, on a repris la route pour aller dans un Parc Naturel National, au bord de mer : des paysages à couper le soufle. Y avait une cathédrale sur un rocher en mer qui tout s'est écroulé avec le tremblement de terre. Et puis, la recherche de l'hotel : toute une aventure, avec Yuli qui négocie les prix pendant 1 heure, elle m'a presque appris !!! Maintenant, je sais un peu le faire aussi, en tout cas quand j'ai bu : je me fais plus avoir même si j'ai la couleur d'une touriste. Tous les hôtels étaient pleins, on a dû nous séparer en trois groupes dans 3 hotels différents. On a été se balader sur la plage, il y avait des pélicans qui venaient manger dans ta main. Il y avait aussi une fête avec des danses africaines. J'ai rencontré un francais qui fait le tour de l'Amérique latine en 6 mois tout seul (et sans parler espagnol), étudiant en écologie à Rennes. Le monde est petit ! Il y avait aussi plein d'autres francais, même les commercants parlaient francais, on a aussi rencontré des québecois. J'ai dormi dans le même lit avec Déborah, Barbara, Cielo et Oscar-Mauricio (mais un triple lit).

On a pris le bateau à 7h30 le lendemain matin pour visiter les "îles Balastres". J'ai vu des très près des cormorans, des pélicans, des cigognes, des loups de mers (phoques), et même des dauphins qui se sont invités (ce n'était pas prévu). Après un petit déjeuner péruvien avec des oeufs, du lait concentré, des saucisses, des jambons (je préfère du pain beurre et du chocolat...), on a repris le bus. On est arrivé à Ica, j'ai encore et encore regardé les paysages...

On a été visiter une fabrique de vins et de Pisco (liqueur de vin), mon père a dit dès le debut que c'était nul  parce qu'il n'y avait pas de vin rouge... mais c'était très bien, j'ai gouté à tout, le Pisco est une spécialité du Pérou.

Le meilleur, c'était à "Huacachina", j'ai adoré. C'est un oasis, perdu au milieu du désert. Le paysage est "WHAHOUUU" : on a fait de l'escalade des dunes de sable en "tubulares", voitures des sables. Je comprend pourquoi ils vérifient que tu t'attaches... Et on a fait du "Santboard", surf sur sable. Excellent ! J'ai tellement adoré que j'ai voulu y retourner la nuit : il faut dire qu'après quelques verres, la montagne paraissait plus petite de loin... 1 heure pour monter, très très difficile du grimper dans le sable. On est monté tout en haut en pleine nuit, pour 2 minutes de descente sensationnelle, j'ai des photos ! J'ai fait ma folle. On méritait bien une petite pizza à 3 h du matin après ça. Enorme, on a dit avec les filles et Ken qu'on va y retourner en août (c'est à 8 h de route).

Enfin, notre destination finale, les lignes de Nazca si connues. On a pas pris l'avion, c'était trop cher, 70 dolars par personnes. Mais c'était aussi bien de terre, j'ai acheté des cartes postales pour imaginer les vues aériennes. Puis, un petit tour pour acheter des souvenirs et Zou retour à Lima. J'ai pris plein de photos mais elles sont pas dans ce PC... Plus tard vous aurez les images.